Mon banquier et moi
Je suis allée aujourd'hui ouvrir un compte bancaire et depuis Antonio est devenu mon banquier attitré. Faut dire qu'Antonio et moi avons passé une bonne heure de franche rigolade.
Antonio me parle de son charabia bancaire avec un français au fort accent québécois/hispanique entrecoupé de y et si à tout bout de champs. Je n'ai pas tout compris de ses explications, je suis contentée d'acquiescer avec un grand "ah oui ok".
Antonio a voulu faire une estimation de mes besoins pour savoir quel compte courant me correspondait le mieux. Parce qu'il y a plusieurs types de comptes courants. Et oui j'ai eu le choix et heureusement qu'il s'est arrêté à trois propositions car déjà je commençais à perdre pied. En fait tout service est payant (retrait dans une autre banque, paiement par chèque, nombre de débits limités par mois...) et suivant le compte choisi la gratuité s'ajoute mais les frais mensuels augmentent. Bref les comptes se ressemblent, suffit de connaître ses dépenses pour trouver le bon.
Pour mon estimation il a fallu de j'essaye de répondre à des questions du genre combien de fois je compte utiliser ma carte de débit, combien de chèques je vais faire... autant de questions auxquelles je suis incapable de répondre quatre jours après mon arrivée. C'est vrai ça tout dépend si c'est les soldes, si j'ai une envie insatiable d'hamburgers... Finalement j'ai ouvert celui qu'il me conseillait en me disant que je changerai pour un moins cher plus tard.
Puis il a voulu savoir combien d'argent allait rentrer tous les mois sur le compte. Sachant que j'ai qu'une estimation par semaine et en euros, nous nous sommes amusés à faire des comptes d'apothicaire, convertissant et ajoutant des sommes.
A la fin Antonio me demande combien entre 1 et 10 je mets au service proposé par la banque. Allez je te mets 10 pour la bonne heure passée ensemble.
C'est bien la première fois que j'ai envie de retourner voir mon banquier.